Raccords fiables

Rubans adhésifs et colles de raccord

L’objectif du collage dans l’étanchéité du bâtiment est d‘assembler de manière fiable et durable des éléments qui ne peuvent pas faire l‘objet d‘assemblages sans collages supplémentaires. Parallèlement, selon les exigences des normes, ces assemblages doivent pouvoir compenser les mouvements habituels de l’ouvrage. Les supports pertinents dans le secteur de la construction, comme le bois, les matériaux dérivés du bois, les enduits, les surfaces en non-tissé, les films ou des éléments en matière synthétique, etc. présentent des propriétés de surface très différentes. A côté des caractéristiques de surface (rugosité ou solidité intérieure), la tension superficielle a une influence déterminante sur la qualité du collage.

Pour assembler ces matériaux, on utilise des colles

qui adhèrent très bien au support et
qui ont une solidité intérieure suffisante

Les forces dans le joint de colle

Cas d’échec d’assemblages collés

Les assemblages collés échouent pour différentes raisons. Le cas optimal, c’est lorsque le collage est plus fort que le matériau à coller.

Echec d’adhérence :

Le pouvoir adhésif de la colle est trop faible sur l’un des supports. Si une charge y est appliquée, la colle se sépare de l’un des supports, sans laisser de traces.

Support (du ruban par exemple)
Colle
Support – matériau à coller

Echec de cohésion :

La colle présente une adhérence suffisante sur le support. Mais le pouvoir adhésif dans le joint est trop faible, de sorte que même en cas de faibles charges, la colle peut déjà s’étirer lentement. Elle laisse alors un film de colle sur les deux surfaces. Cela peut être l’indice d’une cohésion trop faible.

Rupture du support :

Le pouvoir adhésif et les forces de cohésion sont suffisants et garantissent la liaison dans le joint de l’élément de construction et sur les deux supports. En cas de fortes sollicitations, l’un des deux supports se rompt.

C’est la résistance finale qui compte

Les colles trop molles font croire à un collage d’excellente qualité : bien qu’elles offrent une très bonne adhérence initiale, leur résistance finale est relativement faible. Conséquence possible : les assemblages réalisés ne tiennent pas le coup s’ils sont soumis à de faibles sollicitations qui agissent à long terme (comme en raison du poids de l’isolant). Les colles sont optimales lorsqu’elles sont suffisamment adhésives pour garantir la résistance initiale du ruban adhésif sur le support et assez visqueuses pour transmettre des charges imprévues sans compromettre l’étanchéité à l‘air de l’enveloppe du bâtiment.

La qualité d‘un ruban adhésif ne peut donc pas être déterminée par la méthode dite du « tack au doigt ». En effet, il est impossible de déduire la résistance finale d’un assemblage collé à partir du pouvoir adhésif initial - même s‘il est élevé. Les facteurs d’influence sur la résistance finale sont notamment la rugosité du support et les températures environnantes. Sur des surfaces lisses et à des températures chaudes, cette résistance finale s’obtient plus rapidement que sur des surfaces rugueuses et à des températures froides. Le rapport entre le pouvoir adhésif initial et la résistance finale est parfaitement équilibré dans le cas des rubans adhésifs pro clima.

Exemple de charge en cas de chevauchement de membranes : le ruban adhésif est menacé de déchirement. Dans ce cas, les rubans adhésifs trop mous ne tiennent pas le coup.